Étude sur les naissances dans les nouveaux foyers 

 

 

 

Une étude récente sur l’accouchement à domicile a suscité beaucoup d’attention en ligne (article sur CEF learning). Publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology, elle examine les résultats pour le fœtus et le nouveau-né des accouchements planifiés à domicile et des accouchements planifiés à l’hôpital chez les femmes à faible risque

Lors cette étude, les auteurs ont identifié toutes les femmes à faible risque (plus de 500 000 d’entre elles) qui ont accouché aux Pays-Bas et qui étaient suivies par une sage-femme au début du travail. Ils expliquent qu’aux Pays-Bas, des sages-femmes indépendantes de soins primaires s’occupent des femmes enceintes à faible risque, mais que, rapidement, elles sont transférées vers des soins « secondaires » avec un obstétricien si des risques surviennent pendant la grossesse, ou vers un hôpital si des problèmes surviennent lors d’un accouchement à domicile planifié.

 

Approximativement 30% des femmes aux Pays-Bas accouchent à domicile. Les auteurs ont comparé les femmes en fonction du lieu d’accouchement prévu (domicile, 60,7 % ; hôpital, 30,8 % ; ou inconnu, 8,5 %) pour la mort fœtale intrapartum, la mort intrapartum et néonatale jusqu’à 24 heures, et la mort intrapartum et néonatale jusqu’à 7 jours et l’admission après la naissance dans une unité de soins intensifs néonataux (USIN).

Les femmes ont été incluses comme étant à faible risque si elles ont accouché à 37-42 semaines de gestation d’un seul fœtus, sans facteurs de risque médicaux ou obstétriques connus, avec une présentation céphalique (tête en bas), sans césarienne antérieure, sans hémorragie post-partum antérieure, sans rupture prolongée (>24 heures) de la membrane, sans anomalie congénitale et sans décès intra-utérin avant le début du travail. Les femmes ne répondant pas à ces critères n’étaient pas considérées comme à faible risque et n’ont donc pas été incluses. Les femmes incluses qui prévoyaient un accouchement à domicile peuvent avoir été transférées à l’hôpital pour des raisons telles que l’absence de progrès, un schéma anormal de fréquence cardiaque fœtale ou une coloration du méconium.

Les auteurs expliquent qu’après avoir contrôlé les facteurs de confusion (âge maternel et gestationnel, parité, origine ethnique et statut socio-économique), il n’y avait pas de différence significative entre les groupes sur les mesures de la mortalité périnatale, ni entre les groupes planifiés à domicile et ceux planifiés à l’hôpital.

 

Les auteurs notent que l’étude présente certaines limites, notamment sa conception rétrospective et l’absence de données pour 50 % des hôpitaux non universitaires. Ses points forts sont sa très grande taille (voir ici votre taille de bague), les données de registre national disponibles et la comparaison de groupes de femmes qui étaient considérées comme à faible risque jusqu’au début du travail, plutôt que de comparer des femmes à faible risque planifiant des accouchements à domicile à des populations mixtes d’accouchements à l’hôpital qui incluent des patientes connues à haut risque (c’est-à-dire celles qui n’ont jamais été candidates à l’accouchement à domicile).

 

Un éditorial sur l’article note que l’approche des soins de maternité aux Pays-Bas est plutôt différente de celle de certains autres endroits, expliquant que « les services de maternité aux Pays-Bas sont mis en place pour répondre à la demande d’accouchements à domicile, que les transports sont bons et que les distances sont courtes », mais il qualifie également cette vaste étude de « rassurante quant à la sécurité relative de la planification des accouchements à domicile si les femmes présentent un faible risque.

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