La synthèse, la dégradation et le métabolisme de l’acide hyaluronique dans le corps humain

La synthèse, la dégradation et le métabolisme de l'acide hyaluronique dans le corps humain
La synthèse, la dégradation et le métabolisme de l’acide hyaluronique dans le corps humain
Sommaire
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Imaginez une substance dans votre corps : un seul gramme peut retenir jusqu’à 6 litres d’eau. Elle agit comme un lubrifiant permettant à vos articulations de pivoter souplement. Elle peut également transmettre des informations entre les cellules et favoriser la cicatrisation des plaies. Ce n’est pas un produit de science-fiction, mais une molécule miraculeuse produite naturellement par notre organisme : l’acide hyaluronique.

La synthèse de l’acide hyaluronique

L’acide hyaluronique n’est pas directement ingéré de l’extérieur, mais est produit de manière autonome par les « usines cellulaires » de notre corps. Les « ouvriers » responsables de cette production sont des protéines membranaires appelées hyaluronane synthases. Elles sont stationnées sur la « paroi externe » de la cellule, telles des assembleurs efficaces.

Le processus de synthèse peut être schématisé ainsi :

  1. Préparation des matières premières : Deux éléments de construction de base dans le cytoplasme cellulaire – l’UDP-N-acétylglucosamine et l’UDP-acide glucuronique – sont livrés aux « mains » de l’ouvrier.
  2. Assemblage en chaîne : L’hyaluronane synthase, cet « ouvrier », lie ces deux matières premières de manière alternée, une après l’autre, comme pour enfiler un collier de perles infiniment long.
  3. « Extrusion » hors de la cellule : Le plus étonnant est que, pendant l’assemblage, cette nouvelle et longue chaîne d’acide hyaluronique est directement « pressée » à travers la membrane cellulaire, dans l’espace extracellulaire.

L’ensemble du processus est efficace et précis. L’acide hyaluronique final est un polysaccharide de haut poids moléculaire à longue chaîne, dont la chaîne est couverte de charges négatives. Cela lui permet d’attirer, par interaction électrostatique, un grand nombre de molécules d’eau, formant une matrice de type gel. C’est l’origine de son puissant pouvoir de rétention d’eau.

La dégradation de l’acide hyaluronique

Une fois libéré dans la matrice extracellulaire, le nouvel acide hyaluronique commence à remplir ses fonctions. Cependant, pendant que l’AH travaille, une équipe de « ciseaux » appelée hyaluronidase et des « destructeurs » comme les espèces réactives de l’oxygène (ERO) sont toujours prêts à mettre fin à sa mission.

  • Dégradation enzymatique : La hyaluronidase est une enzyme qui hydrolyse spécifiquement l’acide hyaluronique. Elle agit comme des ciseaux précis, coupant la longue chaîne d’acide hyaluronique en petits fragments. Ce processus est normalement contrôlé et sert à maintenir l’homéostasie et le renouvellement des tissus.
  • Dégradation non enzymatique : Plus redoutable est l’attaque des radicaux libres comme les ERO. Ils agissent comme des émeutiers incontrôlés, « tailladant » sans distinction les chaînes d’acide hyaluronique, entraînant la destruction de leur structure et la perte de leur fonction.

Avec l’âge, l’exposition aux UV, la pollution environnementale, etc., l’activité de la hyaluronidase augmente, tandis que l’efficacité des « usines de synthèse » internes diminue. Le résultat est une diminution de la quantité totale d’acide hyaluronique dans le corps, une réduction de sa masse moléculaire et une détérioration de sa qualité. Sur le plan physique, cela se traduit par une peau sèche, l’apparition de rides et de relâchement, et une lubrification articulaire insuffisante entraînant raideur et douleur.

Le métabolisme de l’acide hyaluronique

Les fragments d’acide hyaluronique dégradés ne sont pas jetés n’importe comment. Ces petites molécules passent dans la circulation sanguine via le système lymphatique et sont finalement métabolisées ou éliminées par des organes tels que le foie et les reins.

Il est intéressant de noter que des recherches récentes ont montré que les fragments d’acide hyaluronique de différentes tailles ne sont pas simplement des « déchets ». Ils jouent même des rôles de signalisation différents :

  • Acide hyaluronique de haut poids moléculaire : Principalement hydratant, lubrifiant et anti-inflammatoire.
  • Acide hyaluronique de faible poids moléculaire : Peut au contraire favoriser l’inflammation et l’angiogenèse, ce qui est bénéfique à des stades spécifiques de la cicatrisation, mais peut être néfaste dans d’autres situations.

Les produits finaux du métabolisme de l’acide hyaluronique, tels que les monosaccharides, sont recyclés par l’organisme et entrent dans de nouveaux cycles biochimiques. Ainsi, l’acide hyaluronique achève son cycle de vie complet, de la synthèse et l’exercice de ses fonctions à la dégradation, au métabolisme et à la réutilisation.

Pourquoi avons-nous besoin de complémenter en acide hyaluronique ?

Comprendre le cycle de vie de l’acide hyaluronique et son déséquilibre avec l’âge rend les bénéfices d’une supplémentation évidents. Il s’agit essentiellement d’une stratégie de « stimulation » visant à combler le déficit dû à une synthèse endogène insuffisante et à une dégradation excessive.

  • Acide hyaluronique oral : Autrefois, on pensait que les grandes molécules étaient décomposées dans le tractus gastro-intestinal. Mais des études montrent désormais qu’une partie de l’acide hyaluronique peut être absorbée par des cellules spécifiques de l’intestin, passer dans la circulation générale via le système lymphatique et atteindre sélectivement les tissus qui en ont besoin, notamment la peau. Ses bienfaits incluent :
  • Acide hyaluronique injectable : Méthode plus directe et à effet immédiat.
    • Remplissage esthétique : L’injection directe dans le derme ou les tissus profonds comble immédiatement les rides, sculpte les formes, avec des résultats visibles.
    • Injection intra-articulaire : Communément appelée « injection d’acide hyaluronique », elle complète directement la lubrification et l’amortissement de l’articulation, soulageant efficacement la douleur de l’arthrose.
       
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Alice Repellin

Passionnée par l’art de vivre sainement et naturellement, Alice Repellin partage ses conseils et astuces pour les femmes qui cherchent à équilibrer bien-être, beauté et lifestyle. À travers son blog, elle explore des thématiques variées allant de la cuisine healthy aux conseils beauté au naturel, en passant par la maternité, le mariage et la mode. Son approche authentique et bienveillante permet à ses lectrices de se reconnecter à elles-mêmes tout en adoptant un mode de vie plus équilibré et épanouissant. Alice est une source d’inspiration pour celles qui souhaitent allier style de vie moderne et bien-être au quotidien.

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